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MISE À JOUR ET MAINTENANCE DES CALCULATEURS

MISE À JOUR ET MAINTENANCE DES CALCULATEURS

L’univers des passerelles de communication “Security Gateway” et des protocoles PassThru, ouvre aux réparateurs indépendants de nouvelles perspectives. L’accès aux bases de données techniques des constructeurs impose toutefois une montée en compétences des ateliers, et l’appui des équipementiers qui déploient leurs solutions de connexions, d’assistance et de prise en mains à distance.

Apprentissage de clé, configuration des calculateurs d’airbag, télécodage… Énormément de réparateurs multimarques sont confrontés à ces problématiques. Avec pour conséquence dans un tiers des cas, le refus du véhicule. La mise à jour des calculateurs via la fonction PassThru et le déverrouillage de certains accès à travers la passerelle de sécurité “SGW”, alimentent les échanges actuels de la profession.

Déjà en vigueur, la norme PassThru se complète désormais du déverrouillage de fonctionnalités telle que la remise à zéro de l’indicateur de maintenance du véhicule, ou l’effacement de codes défauts.

La procédure est conforme au règlement UE 2018-858, rappelle le CNPA. Entrés en vigueur le 1er septembre dernier, ses articles 61 à 66 régissent l’accès aux données et les frais éventuels associés qui doivent être “raisonnables et proportionnés”. Si les démarches d’accès s’avèrent « sophistiquées » suivant les constructeurs, la vulgarisation et la démythisation des protocoles mobilisent les équipementiers, de Bosch à Actia, en passant par Delphi, Texa, Gutmann…

Car pour les professionnels de l’entretien, les enjeux entourant les calculateurs vont s’accélérer. Une entrée en atelier sur trois nécessite déjà une passerelle vers le logiciel constructeur. Il apparaît nécessaire de donner à l’ensemble des réparateurs indépendants le même niveau d’accès technique qu’un agent de marque. La montée en compétences offrira de nouvelles opportunités de prestation pour accroître la rentabilité des ateliers.

Les passerelles Gateway se généralisent.

L’ambition suppose de prendre en compte les nouveaux protocoles en vigueur. Apparue en 2019, la passerelle sécurisée Gateway initiée par FIAT-CHRYSLER, fait suite au hacking de véhicules aux Etats-Unis. Résultat, sous l’impulsion de Bruxelles, un nombre croissant de constructeurs cryptent et codent désormais l’accès à l’électronique embarqué de leurs modèles, même dans le cas d’une prestation d’entretien courante.

La stratégie s’est étendue à VOLKSWAGEN, RENAULT l’appliquera à la Clio V. MERCEDES adoptera également cette stratégie, tout comme KIA et HYUNDAI qui suivront le mouvement. Mais à l’usage, le système pose des problèmes d’interface et d’identification aux réparateurs. Le branchement d’un outil de diagnostic multimarques ne suffit plus toujours à ouvrir les accès, car le véhicule est sécurisé et donc verrouillé de manière informatique. Pour certaines marques comme FIAT, ils requièrent l’achat d’un ticket, d’un jeton ou d’un token.

Des outils pour faciliter l’accès PassThru.

Au quotidien, le champ d’intervention des réparateurs s’élargit aussi. Il les conduit à remplacer un composant tel qu’un débimètre qu’il faut par exemple ré-appairer, ou encore un injecteur à coder. Il s’agit d’opérations techniques plus avancées qui supposent des moyens de diagnostic adaptés pour intervenir à travers le protocole PassThru. L’interface de communication entre le réparateur et le constructeur repose sur un dialogue standardisé et uniformisé des données. L’évolution trouve sa justification dans l’électronification croissante des véhicules. Elle accompagne l’essor de l’électrification des motorisations, et la généralisation des ADAS. Il demande un niveau d’implication plus profond, des connaissances de la marque et du véhicule, mais aussi de l’architecture de navigation du portail internet du constructeur.

Pour les réparateurs, l’accès au programme et la compréhension des process informatiques spécifiques à chaque marque se révèlent particulièrement chronophage. Le constat mobilise les équipementiers. Ils déploient des solutions techniques, des formations et un accompagnement destiné à faciliter la vie des MRA. L’objectif est de pouvoir diagnostiquer, programmer et mettre à jour 100% des modèles sous la norme Euro 5.

Vers une montée en compétence des ateliers.

L’évolution invite les ateliers à monter en compétences et à se positionner face aux réseaux constructeurs. Le champ d’application concerne pour l’heure 30% des entrées en atelier. Au regard de l’évolution du parc roulant, il pourrait atteindre les 50%. Les technologies Gateway et PassThru deviennent d’une importance capitale pour accompagner le vieillissement des véhicules. Les mises à jour sont pensées pour améliorer le fonctionnement du véhicule et son efficacité en matière de consommation ou de dépollution par exemple. Elles concernent également les prestations d’entretien. Pour continuer à remplacer des pneumatiques, des plaquettes de frein, des filtres … Il sera nécessaire de dialoguer avec les calculateurs du véhicule et de se connecter au site du constructeur.

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