Malgré la dénonciation régulière par le contrôle technique du mauvais réglage des projecteurs
et les nombreuses campagnes d’information et de sensibilisation visant à encourager les
réparateurs à y remédier, la profession peine à imposer et valoriser cette opération pourtant
essentielle pour la sécurité routière. Comme d’autres équipements d’atelier, le règle-phare se
sophistique pour plus de précision et d’efficacité mais surtout pour faire face aux dernières
technologies d’éclairage.
Le tout-électronique.
Essentiellement électronique, le marché des règles-phare d’aujourd’hui se partage entre la
technologie à photodiodes et la technologie à caméra CCD. Bien loin du bon vieux règle-phare
mécanique d’antan, ce matériel ne laisse place à aucune interprétation possible. Avec une
ergonomie développée pour la productivité et l’efficacité dans le réglage, cet équipement de
très haute précision assiste et guide l’opérateur à tel point qu’aucune compétence particulière
n’est exigée pour réaliser le contrôle des projecteurs.
Le tout-électronique démontre de manière incontestable sa supériorité technologique tout en
restant simple d’utilisation. Ainsi que l’on a pu le voir par le passé avec les outils de diagnostic
électronique, le règle-phare puise son efficacité dans sa grande précision mais surtout dans
l’accompagnement qu’il offre à son utilisateur. Les fabricants proposent sur leurs machines des
menus déroulants aussi bien pour l’étape de mise en place de l’outil que pour celle du réglage.
Une technologie au service de l’opérateur.
Grâce au laser de positionnement ou autre mire de réglage suivie par logiciel, le règle-phare
électronique dispose de toute l’ergonomie permettant à un simple opérateur de vérifier
l’efficacité et la portée du faisceau d’un projecteur. En plus, d’effectuer le réglage vertical, le
réglage latéral et la vérification de l’angle de rabattement, l’appareil peut grâce à sa sensibilité
diagnostiquer l’état de l’ampoule, l’usure de la glace (polycarbonate opacifié par le temps ou les
rayures), la dégradation de la surface réfléchissante ou plus simplement révéler une ampoule
mal fixée. Nous le voyons, le règle-phare électronique est un produit abouti qui assure un
diagnostic complet de la fonction éclairage tout en accompagnant l’opérateur dans les phases
de son intervention.
La caméra CCD pour l’avenir.
Alors que la technologie à photodiodes qui a massivement envahi les centres de contrôle
technique et les structures de réparation au rang de matériel obligatoire appartient de plus en
plus au passé, une autre génération de règle-phare tend à s’imposer. Il s’agit du modèle à
caméra CCD. Il apparaît aujourd’hui comme le matériel de référence pour qui veut investir dans
un outil fiable, performant et surtout exhaustif au regard des solutions d’éclairage automobile à
venir. L’outil est en effet piloté informatiquement : ici ce n’est plus l’opérateur qui scrute le
faisceau sur une mire mais une caméra qui observe et analyse le faisceau de lumière avant de le
projeter “virtuellement” sur un moniteur de contrôle intégré.
Outre la rigueur dont elle fait preuve dans la mesure de la lumière, grâce à l’analyse
informatique du faisceau projeté, cette technologie est la seule à pouvoir être mise en relation
et suivre ainsi l’éclairage automobile de demain.
Un règle-phare mais pas seulement.
Reste que la précision d’un tel outil ne peut s’exercer dans n’importe quelle situation. Même si,
à l’exemple de certains appareils de dernière génération, il embarque dans son programme des
formules de rattrapage, l’appareil exige d’être positionné, tout comme le véhicule contrôlé, sur
une aire de référence la plus plane possible.
La planéité absolue étant loin d’être évident à obtenir dans de nombreux garages, la
configuration du matériel lors de l’installation tiendra compte de ces défauts. L’installateur
“apprendra” à l’appareil que le sol présente tels types d’irrégularités, qui seront considérées
dans les mesures… à condition que tout cela reste dans la limite de l’acceptation et en phase
avec la précision de mesure exigée.
