Les nombreuses liaisons élastiques qui équipent une automobile souffrent à la longue d’un
vieillissement inéluctable. La matière qui les compose évolue, vieillit, perd de ses précieuses
caractéristiques et exige à terme leur remplacement.
Les matériaux utilisés dans les systèmes d’amortissement des vibrations pour châssis sont des
élastomères qui ont des propriétés chimiques bien particulières leur conférant des
caractéristiques mécaniques et élastiques propres à chaque utilisation ou véhicule.
Les propriétés élastiques et mécaniques d’un élastomère à l’état initial (le caoutchouc naturel)
ne permettent pas de jouer correctement tous les rôles exigés et définies dans le cahier des
charges des constructeurs.
Toutes les fonctions exigées comme amortir les vibrations, dissiper l’énergie absorbée, limiter
les bruits des trains roulants ou assurer un équilibre entre l’élasticité et la rigidité nécessaire
pour conserver un bon guidage du véhicule à haute vitesse ou sur chaussée déformée.
Dégradation des liaisons :
Les élastomères utilisés dans la fabrication des supports moteur sont généralement sensibles à
de nombreux facteurs de dégradation tels une variation importante des propriétés mécaniques.
Elle est visible par le changement de l’aspect comme la couleur par exemple, ou l’apparition de
craquelures/fissures et le durcissement de la matière. Les élastomères sont donc soumis à un
vieillissement naturel tout à fait normal. Il est donc logique de devoir les remplacer sur la durée
de vie d’un véhicule.
L’oxygène est le facteur le plus critique et son action est d’autant plus intense que la
température est elle-même élevée et que le matériau est soumis à des sollicitations mécaniques
répétées.
L’usure des élastomères est un phénomène qui met en jeu une combinaison de processus
mécaniques, mécano chimiques et thermochimiques.
Les conséquences :
Lorsque le véhicule souffre de liaisons élastiques fatiguées, une intervention doit-être
programmée. Souvent les propriétaires de véhicules considèrent que cette réparation n’est pas
une urgence absolue. Il faut prendre conscience que la tenue de route et le comportement
général du véhicule sont dégradés. Aussi, on peut observer une usure prématurée des
silentblocs du train roulant mais également une usure irrégulière et prononcée des
pneumatiques.
Vous qui êtes propriétaire d’un véhicule, prenez conscience que l’usure excessive des pièces
antivibratoires entraîne l’augmentation de l’amplitude des vibrations et risque d’endommager
d’autres organes de manière irréversible (système de refroidissement, d’échappement…).
Les coûts de réparation engendrés peuvent alors être nettement supérieurs à ceux des pièces
antivibratoires.
Remplacement ou réparation :
Pour ce qui concerne les trains roulants et ‘intervention en elle-même, deux options s’offrent à
vous :
• Soit le remplacement pur et simple de la pièce dont les paliers élastiques (silentblocs)
sont hors d’usage.
• Soit sa remise en état par l’extraction et l’échange de ses paliers usés.
Inutile de préciser que l’option retenue ne dépend pas uniquement du professionnel mais
également de la disponibilité de la pièce. Plusieurs paramètres (Marque, Type, Ancienneté du
véhicule) entrent en ligne de compte chez les équipementiers fabricant et fournisseur de ces
paliers pour déterminer leurs disponibilités sur le marché de la rechange ou pas.
Le prix est également un facteur à prendre en considération, cette fois principalement par le
professionnel qui appréciera le temps comparé entre le remplacement simple et rapide d’une
pièce coûteuse ou son reconditionnement très certainement plus long et fastidieux mais peut-
être plus abordable.
La réalité du terrain :
Le contrôle technique obligatoire qui vise à renforcer la sécurité du parc automobile comporte
plusieurs points de contrôle spécifiques aux articulations des liaisons au sol.
Comme pour le réparateur, le contrôleur vérifie l’aspect des composants qui assurent ces
liaisons élastiques et surtout l’absence de jeu à ce niveau.
Un conseil : L’entretien préventif.
Les conseils des professionnels :
• Faire contrôler l’état des liaisons élastiques à partir des 60 000 kms afin d’éviter des
usures prématurées du train roulant et des pneumatiques.
• Lors de remplacement des liaisons élastiques, il vous est conseillé de faire une
géométrie sur le véhicule.
Les points à retenir :
Tous les éléments touchant à la liaison au sol et plus particulièrement les jeux d’articulation sur les
géométries de train trop importants sont soumis à une contre-visite technique.
Les liaisons élastiques usées engendrent des vibrations importantes (inconfort de conduite) et
entraînent l’usure des autres organes.
